Dire non sans se sentir coupable

Que signifie le « NON »

Le NON exprime un refus de faire , ou un désaccord, une non adhésion à une pensée, ou un point de vue, « NON « je ne suis pas d’accord avec toi , et de ce fait, il peut être annonciateur de l’expression d’une autre façon de faire ou, de dire , soit en introduisant une simple précision, soit en introduisant une autre opinion, façon de penser .

Le NON permet également de poser des limites en se positionnant, « NON«  ceci n’est pas acceptable pour moi .

Pourquoi est-il parfois si difficile à poser ?

C’est lorsqu’ il est difficile à être verbalisé et assumé que Le NON peut solliciter notre émotionnel et nous produire un inconfort .

Il peut se manifester sous la forme d’ une tension interne au niveau du corps, notamment par une accélération du rythme cardiaque ou tout simplement, par l’impossibilité, à être prononcé ou audible, il peut alors resté coincer dans la gorge ou la poitrine.

Il peut aussi être prononcé de façon quasi automatique , de manière non investie, avec une apparente froideur émotionnelle, comme si la personne voulait clôturer rapidement le moment ou l’échange.

Il est possible de faire le lien à ce moment là, entre l’émotionnel qu’il va déclencher et une part souffrante, de notre personne que nous ayons conscience, de l’existence de celle-ci ou non.

Qu’est-ce que le NON vient dire de nous ?

Le NON peut servir de barrière, de frontière invisible entre nous et l’autre . Il délimite ce que nous sommes en capacité ou non, d’accepter de l’autre et aussi d’exprimer à l’autre.

Si ce NON est souffrant c’est qu’il y a une raison en lien avec notre histoire de vie .

Parfois, il peut être plus simple de dire « oui » bien que l’on pense « non« , pour ne pas se confronter au regard de l’autre , être bien perçu, cela indique l’existence d’une peur : peur du rejet , d’être incompris ou encore d’être jugé par l’autre. Dire « oui » apparait alors, comme une forme d’échappatoire pour ne pas se confronter à ce qui est le plus douloureux en somme . Et, on réduit au silence, la partie de nous consciente ou, inconsciente qui n’est pas d’accord. Par conséquent, s’autoriser à dire NON c’est être en capacité d’accueillir la réaction des autres qu’elle soit agréable ou non .

Dire NON implique aussi de s’écouter , se connaitre et donc, connaitre ses besoins et ses limites. D’aller à la rencontre de soi pour savoir ce qui est bon et juste pour soi, ce qui n’est pas toujours compatible avec les besoins des autres. Parfois, il est difficile d’être au clair avec ses propres besoins et limites notamment, si enfant, ils n’ont pas été reconnus . C’est le cas des enfants qui ont été maltraités quelque soit la forme de maltraitance ou qui ont eu des parents défaillants, ils ont été habitués à s’adapter, voire se sur-adapter, aux besoins du ou, des parents défaillants . C’est pourquoi , il peut être nécessaire d’être accompagné et de prendre le temps de faire ce travail de définitions des besoins et des limites avec un psychologue ou un coach .

Dire NON c’est poser des limites à l’autre , ces limites sont importantes car elles sont là pour protéger notre intégrité physique, psychologique et émotionnelle dont nous sommes chacun garant pour nous même.

Si parfois poser un « NON » peut être difficile par la parole, n’oublions pas qu’il peut être exprimé également , de façon claire, mais non verbale , il peut passer par le corps comme une main tendue qui indique un stop, des gros yeux , un coup de coude …

Quels enjeux derrière un NON

  • l’affirmation de soi : le NON c’est d’abord l’expression de soi qui passe par une opinion, une façon de faire ou un geste . Un NON n’est pas anodin, il est toujours porteur d’un message. En outre, plus on arrive à s’affirmer, plus on gagne également en estime de soi.
  • la reconnaissance de sa propre valeur , de ses propres réalisations : en m’autorisant à dire NON, je reconnais à ma parole , à ma façon de faire différente, une valeur , celle d’exister et d’être manifestée comme celle de n’importe qui d’autre .
  • reconnaitre ses propres limites qui peuvent être physiques et, ou psychologiques permet de ne pas les dépasser et de s’éviter de se retrouver dans des situations difficiles à gérer . C’est apprendre à se respecter soi même , en ne s’engageant pas au delà de ce qu’on est en capacité de faire ou d’être, au moment où on reçoit la demande. Lorsqu’on est sollicité, il semble préférable de se questionner simplement et se demander : est ce ok pour moi de répondre à cette demande?
  • préserver son énergie : il n’est pas possible de satisfaire tout le monde . Cela implique donc des choix, en déterminant des priorités et, en déclinant des invitations ou des demandes ce qui permet de ne pas se laisser envahir et, de s’autoriser à favoriser ce qui nous fait le plus de bien .

Dire NON c’est se faire passer avant les autres

S’entendre dire NON peut aussi revêtir un aspect thérapeutique. Il peut permettre de se reconnaitre , de se reconnecter à une partie de soi , de reprendre confiance en soi parce qu’on s’autorise à faire quelque chose qu’on n’arrivait pas ou, peu à faire, par exemple. C’est aussi en cela qu’il peut être libérateur voire guérisseur.

C’est aussi prendre conscience du pouvoir créateur que nous avons tous sur notre vie car il nous permet de faire des choix. S’autoriser à dire NON, lorsqu’on en ressent le besoin ou l’envie , cela signifie également être pleinement présent à soi et dans sa vie.

Et vous, où en êtes vous avec le fait de dire NON? contact@laurencemarfre.com

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