La colère une émotion peu sympathique ?
La colère est une émotion avec laquelle, peu de personnes sont à l’aise.
Elle est vite jugée comme étant négative .
La colère fait peur. Se sentir en colère , éprouver de la colère fait peur.
Pourquoi la colère serait moins légitime ou plus négative qu’une autre émotion ?
Qu’est-ce que la colère nous apprend sur nous?
Quel miroir nous renvoie t-elle?
Qu’elle soit tournée vers soi , les autres ou « le monde » , elle a sa place dans notre vie, nous la vivons tous , elle nous montre que quelque chose ne va pas que quelque chose nous fait souffrir . Elle n’est donc ni bonne , ni mauvaise , juste une alarme qui permet d’attirer notre attention.
A ce titre , elle peut être une aide précieuse si on sait l’écouter , si on prend le temps de l’accueillir car elle nous désigne ce qui a besoin d’être guéri , apaisé, libéré en nous.
Si on prend le temps de la regarder sous cet angle , il semble qu’elle soit moins effrayante. Souvent quand on pense à la colère ce qui vient rapidement à l’esprit c’est l’excès qu’elle peut entrainer ; l’excès de paroles, de gestes, le débordement incontrôlé qui peut aller jusqu’à la fureur, la violence physique . Elle nous confronte alors à la perte de contrôle de soi et, à une image peu flatteuse de nous , comme si le fait d’être en colère n’était pas beau à voir, qu’il nous rendait laid, comme si on devait avoir honte de manifester de la colère.
Est -ce la peur de perdre le contrôle qui nous effraie le plus ou, son message, ce qu’elle nous désigne?
Car la colère ne se manifeste pas par hasard , elle peut venir à nous car nous nous sommes trop longtemps censuré, de dire les choses que l’on pensait que nous n’avons pas pu obtenir le résultat souhaité, voire que nous avons échoué , ou même, que nous ne nous sommes pas senti écouté. Quelque soit la raison, le déclencheur de celle-ci , la colère est toujours liée à une autre sentiment , à une autre émotion : la frustration, l’impuissance, le manque de reconnaissance …
Toutefois, la colère peut être un moteur puissant et certains coachs dans le sport s’en servent comme activateur d’énergie pour nourrir l’effort, aller vers la performance et réaliser son objectif . Par conséquent, la colère bien qu’elle nous dérange, peut avoir un aspect constructif si elle est exprimée sainement.
Un travail sur la colère ou plutôt la façon de la gérer et de l‘exprimer , dans un accompagnement avec un thérapeute ou un coach prend alors tout son sens.
Accepter qu’on peut éprouver , vivre de la colère c’est aussi apprendre à s’accepter , à s’aimer dans notre globalité , même si cela nous renvoie une image peu flatteuse au départ. Il s’agit juste d’une émotion.
Identifier les styles de colère, les déclencheurs, les scénarios et les stratégies pour apprendre à la gérer, peut aider à faire la paix avec cette partie de nous, souffrante.
Quand est-il nécessaire de prendre rdv et de travailler sur sa colère?
Dès que ça vous interroge ou, à partir du moment où vous percevez que vous vous mettez régulièrement et, ou, facilement en colère, plus souvent que d’habitude.
Il peut être opportun de mettre en place un suivi , pour exprimer ce qui vous contrarie dans un espace neutre , déjà pour prendre un peu de recul par rapport aux situations rencontrées qui ont généré cette émotion.
S’autoriser à en parler avec un coach ou un thérapeute peut permettre d’identifier si il y a un lien commun entre toutes les situations rencontrées lorsque celle-ci s’exprime et de comprendre ce qu’elle vient pointer du doigt.
Car il s’agit d’une émotion qui peut être le symptôme d’un plus grand mal être auquel on essaye d’échapper.