
On peut penser dans un premier temps que c’est oser affronter ce que l’on redoute et si ce n’était pas seulement une question de se confronter, d’affronter, ce qui nous fait peur, nous fait mal ou même, de se regarder en face, dans nos parts les plus sombres, si c’était aussi, sortir du positionnement de victime, c’est à dire de rejeter la faute sur les autres .
Mon « beau miroir « qu’est-ce qui me dérange en moi?
En tant que personne, on a souvent le réflexe de fuir ce qui nous pose le plus problème que ce soit par peur de ce qui va se passer et, ou, de ce que cela va nous faire ressentir . Toutefois, inconsciemment on sait que fuir ne résout rien et qu’on gagne du temps, en espérant un jour avoir le courage de faire face à la situation et, c’est souvent quand il y a une urgence ou qu’on ne peut plus faire autrement qu’on accepte de prendre le temps pour regarder ce que l’on vit ou ou ce qu’on éprouve différemment.
Or finalement quand on ose aller voir , rencontrer ce qui nous pose problème on apprend à regarder la situation sous un autre angle et nous avec et qu’est-ce qui se produit ?
Cela va donner lieu à plusieurs prises de conscience, on peut découvrir que derrière notre peur initiale , il y a une ou d’autres peurs et que ce n’est pas tant effrayant que ce que l’on s’imaginait , surtout, après le chemin parcouru, durant lequel vous avez développé des capacités sans même vous en rendre compte , en déployant des stratagèmes pour éviter de vous confronter . Vous pouvez même éprouver un certain soulagement .
Cela permet donc de se rencontrer différemment avec plus d’honnêteté et par conséquent, de se regarder dans sa vulnérabilité , sans se juger , sans s’accuser. Et cela va avoir un impact sur votre gestion émotionnelle.
Apprendre à se regarder sans se mentir
Parfois, il arrive qu’on n’aime pas la façon dont on réagit mais quand on comprend pourquoi c’est à dire; qu’est-ce que c’est venu toucher en nous alors on peut « s’accueillir » différemment, pour se diriger vers une autre façon de faire, plus conforme avec ce que l’on souhaite devenir.
En entrainant cet état d’esprit , on s’éloigne pas à pas de la posture où on rejette la faute sur l’autre. Si j’accepte de voir mes erreurs sans me dévaloriser , m’accabler , me culpabiliser je n’ai plus besoin de rendre l’autre responsable. J’apprends à m’accepter dans ce que je n’aime pas de moi , dans mes blessures parce que j’accepte de les regarder, sans me juger, en comprenant le mécanismes qui se déclenche en moi.
J’ai souvent pu constater que quand on a une peur de l’abandon ou qu’on a du mal avec le rejet , on va vivre des situations où régulièrement cette peur sera activée donc soit on continue de penser que c’est que de la faute des autres qu’il y a une fatalité , soit on accepte de remonter le fil de notre histoire pour connaitre d’où est partie notre blessure et faire un travail dessus afin que les situations qu’on rencontrera par la suite aient un autre écho ( moins violent) en nous et, pouvoir gérer les situations différemment.
Tant qu’on est bloqué dans notre souffrance, on ne peut pas agir différemment puisqu’on est bloqué dans « l’émotionnel pur » . La douleur est un indicatif , elle est là pour nous alerter afin de faire quelque chose pour régler la situation.
Quand on accepte de se regarder tel qu’on agit on peut prendre de la hauteur , du recul et passer à l’étape supérieure apprendre à agir différemment , c’est un peu comme ne plus avoir peur de son ombre car on comprend qu’il ne s’agit que d’une ombre.
Une réconciliation avec soi
Si j’accepte de regarder mon comportement tel qu’il est j’ouvre une porte vers l’acceptation de qui je suis vraiment , une personne en souffrance . Ce n’est pas l’autre qui est responsable de ce que je ressens, son comportement va juste appuyer là où ça fait mal et donc là où je suis vulnérable.
Ce qui veut dire que vous pouvez changer le cours des choses. Pouvoir changer est un pouvoir que nous avons tous mais, qui demande des efforts et d’accepter de passer par des étapes d’inconfort avant d’accéder à un nouvel équilibre.