
Quand il est question de « lâcher prise » il s’agit de donner moins d’importance à quelque chose qui souvent nous fait peur comme par exemple le regard des autres mais, lorsqu’on essaye de le mettre en œuvre seul, on peut se rendre compte que ce n’est pas si simple et que parfois on n’y arrive pas .
Pour pouvoir « lâcher » et donner moins d’importance à quelque chose , il y a tout « un process » qu’on vient activer et qui relève d’un « travail thérapeutique » , il est à mon sens nécessaire de comprendre à quoi c’est relié , c’est à dire savoir pourquoi à un moment donné on a accordé de l’importance au regard des autres , par exemple, dans notre vie .
Et si on apprenait à lâcher ce qui nous entrave ?
Vous êtes au cœur de votre vie et de votre mode de fonctionnement , comprendre pourquoi vous donnez de l’importance au regard des autres , vous indique ce dont vous avez manqué ou souffert et par conséquent, comment vous vous êtes construit.
Qu’est-ce qui vous a manqué: le regard encourageant, valorisant d’un parent?
Le regard est relié à un besoin d’existence , à la recherche d’une validation .
Quand on s’est construit avec des peurs on touche à quelque chose d’identitaire, à mon sens, et c’est pourquoi cela relève d’un « travail thérapeutique« plus qu’ à du développement personnel.
De plus, on ne peut lâcher que ce qu’on a intégré c’est à dire ce qu’on a pu résoudre , guérir , voilà pourquoi il n’est pas si simple de lâcher prise et que cela ne dépend pas que de notre bonne volonté, d’un état d’esprit et que cela est plus complexe que ce qu’on souhaiterait nous faire croire. Donc ne vous sentez pas coupable si vous n’y arrivez pas concernant certains aspects de votre vie, il y a probablement une souffrance plus profonde qui demande à être travaillé pour arriver à cela.
Tout ce qui nous fait souffrir retient notre attention , en apprenant à guérir nos blessures , nos peurs, cela perd de son importance , on est « au prise » (en lutte) avec ce qui fait mal quand on apprend à l’apaiser , à moins le combattre aussi, cela devient de moins en moins gênant, on va alors déplacer tout naturellement notre attention ailleurs , comme sur des projets et on peut ainsi continuer notre chemin plus sereinement .
LACHER OU SE DETACHER
Sans s’en rendre compte on peut « s’accrocher » à ce qui nous fait souffrir puisque le laisser partir signifie « Lâcher « ce qui fait mal, c’est aller vers l’inconnu et ce n’est pas si évident de se diriger vers quelque chose de nouveau sans appréhension, c’est aussi cela qui peut être travailler en rdv : faire connaissance avec votre capacité à aller vers des choses nouvelles, apprendre à se faire confiance.
Cela peut passer par le fait de prendre conscience des attentes que l’on se crée , vis à vis de soi ou des autres , de la carapace qu’on s’est construite, et renoncer à vouloir être une autre personne que soi même.
Parfois on peut se mettre trop de pression pour être, pour « réussir » parce que derrière cela il se cache des souffrances qui n’ont pas été nommées.
La conscience de ce qu’on a mis en place et où on en est ainsi que l’acceptation pour ne plus être en lutte font pleinement partie du process pour se rencontrer véritablement.
S’autoriser à changer , à expérimenter pour être (dans le lâcher prise) et guérir .